24 décembre 2006
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Attention : réfrigération (8h environ)
ingrédients
1 boîte de fruits au sirop (au choix : pêches, abricots, poires, ananas...) ou des fraises de saison
500 g de fromage blanc
100 g de sucre en poudre
1 sachet de sucre vanillé
1 boîte de boudoirs
(seulement si vous choisissez les fraises) le jus de 2 oranges pressées ou 2 verres de jus d'orange acheté
matériel
frigidaire
moule à charlotte (à défaut, voir "remarque")
Ouvrez la boîte de fruits, séparez-les du sirop en le versant à part dans une assiette creuse. Trempez-y rapidement les boudoirs et disposez-les dans le moule (sur les côtés et au fond). Si vous avez choisi des fraises, trempez les boudoirs dans le jus d'orange (mieux vaut le jus de 2 oranges fraîches). Battez le fromage blanc avec les sucres et ajoutez-y les fruits coupés en dés. Versez la moitié de cette préparation dans le moule, placez par dessus une couche de boudoirs imbibés, versez le reste de la préparation (mais il se peut qu'il y en ait trop) et terminez par une couche de boudoirs imbibés. Fermez votre moule ou placez par dessus une assiette et mettez le au frais pendant au moins une demi-journée. Démoulez et servez aussitôt.
Remarque
Un dessert simple, frais et délicieux, qui paraît assez léger.
Comme le tiramisu, mieux vaut le faire le matin pour le soir ou la veille pour le lendemain.
Mon copain préfère quand j'utilise de la chantilly maison à la place du fromage blanc, mais j'aime mieux cette version.
Vous pouvez additionner le jus de fruit d'un peu d'alcool, à votre choix (rhum brun, Grand-Marnier, liqueur...)
Truc : ne renoncez pas à ce dessert si vous ne possédez pas de moule à charlotte. Prenez votre plat qui y ressemble le plus pour la forme, tapissez-le complètement de film alimentaire en le faisant revenir sur les bords extérieurs du plat et procédez comme indiqué dans la recette. Le démoulage sera très simple ; vous n'aurez plus qu'à retirer délicatement le film alimentaire collé à la charlotte et le tour sera joué. Votre charlotte sera aussi présentable que celles faites dans un "vrai" moule.
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DESSERTS ET DOUCEURS
24 décembre 2006
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ENTREES ET TAPAS
24 décembre 2006
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16:29
Attention, réfrigération conseillée (minimum 1 h)
ingrédients
2 à 3 filets de maquereau au poivre fumés
200 g de fromage blanc
1/2 citron
une échalote
matériel
mixeur
éventuellement un presse-agrume
Otez la peau des poissons. Mixez le poisson coupé grossièrement avec l'échalote.
Ajoutez le fromage blanc et le jus du demi citron pressé, mélangez bien et placez la préparation dans un joli bol au frais.
Remarque
Moins grasse que des rillettes au beurre, cette préparation au goût prononcé doit être servie avec des aliments plus doux. Pour l'apéritif ou en entrée, vous pouvez la tartiner sur du bon pain, comme du pain au levain par exemple, ou encore sur des blinis ou de grandes rondelles de pommes de terre passées au préalable au four.
N'assaisonnez pas la préparation, car les poissons sont déjà très salés. Vous pouvez ajouter sur le dessus de la ciboulette ciselée ou de l'aneth. Le jus de citron est facultatif.
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ENTREES ET TAPAS
24 décembre 2006
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Balzac, Les Chouans
Les deux Chouans montrèrent dans la petite cour leurs visages ténébreux qui ressemblaient assez , sous leurs grands chapeaux usés, à ces figures que des graveurs ont faites avec des paysages.
" Bonjour, Galope-chopine, dit gravement Marche-à-terre.
- Bonjour, monsieur Marche-à-terre, répondit humblement le mari de Barbette. Voulez-vous entrer ici et vider quelques pichés ? J'ai de la galette froide et du beurre fraîchement battu.
- Ce n'est pas de refus, mon cousin ", dit Pille-miche.
Les deux Chouans entrèrent. Ce début n'avait rien d'effrayant pour le maître du logis, qui s'empressa d'aller à sa grosse tonne emplir trois pichés, pendant que Marche-à-terre et Pille-miche, assis de chaque côté de la longue table sur un des bancs luisants, se coupèrent des galettes et les garnirent d'une beurre gras et jaunâtre qui, sous le couteau, laissait jaillir de petites bulles de lait.
Galope-chopine posa les pichés pleins de cidre et couronnés de mousse devant ses hôtes, et les trois Chouans se mirent à manger ; mais de temps en temps le maître du logis jetait un regard de côté sur Marche -à-terre en s'empressant de satisfaire sa soif.
" Donne-moi ta chinchoire ", dit Marche-à-terre à Pille-miche.
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MISE EN BOUCHE LITTERAIRE
24 décembre 2006
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Balzac, Le Cousin Pons
Il est fort douteux que le roi des Français, qui s'y connaît, soit servi comme le furent alors les deux casse-noisettes. Pour eux, le lait sortait pur de la boîte, ils lisaient gratuitement les journaux du premier et du troisième étage, dont les locataires se levaient tard et à qui l'on eût dit, au besoin, que les journaux n'étaient pas arrivés.
Mme Cibot tenait d' ailleurs l'appartement, les habits, le palier, tout dans un état de propreté flamande. Schmucke jouissait, lui, d'un bonheur qu'il n'avait jamais espéré, Mme Cibot lui rendait la vie facile ; il donnait environ six francs par mois pour le blanchissage dont elle se chargeait, ainsi que des raccommodages.
Il dépensait quinze francs de tabac par mois.
Ces trois natures de dépenses formaient un total mensuel de soixante-six francs, lesquels, multipliés par douze, donnent sept cent quatre-vingt-douze francs. Joignez-y deux cent vingt francs de loyer et d' impositions, vous avez mille douze francs.
Cibot habillait Schmucke, et la moyenne de cette dernière fourniture allait à cent cinquante francs. Ce profond philosophe vivait donc avec douze cents francs par an.
Combien de gens, en Europe, dont l'unique pensée est de venir demeurer à Paris, seront agréablement surpris de savoir qu'on peut y être heureux avec douze cents francs de rente, rue de Normandie, au Marais, sous la protection d'une Mme Cibot !
Mme Cibot fut stupéfaite en voyant rentrer le bonhomme Pons à cinq heures du soir. Non seulement ce fait n'avait jamais eu lieu, mais encore son monsieur ne la vit pas, ne la salua point.
" Ah bien ! Cibot, dit-elle à son mari, M. Pons est millionnaire ou fou !
- ça m'en a l'air ", répliqua Cibot en laissant tomber une manche d'habit où il faisait ce que, dans l' argot des tailleurs, on appelle un poignard.
Au moment où Pons rentrait machinalement chez lui, Mme Cibot achevait le dîner de Schmucke. Ce dîner consistait en un certain ragoût dont l'odeur se répandait dans toute la cour. C'était des restes de boeuf bouilli achetés chez un rôtisseur tant soit peu regrattier, et fricassés au beurre avec des oignons coupés en tranches minces, jusqu'à ce que le beurre fût absorbé par la viande et par les oignons, de manière à ce que ce mets de portier présentât l'aspect d'une friture.
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MISE EN BOUCHE LITTERAIRE
24 décembre 2006
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15:35
Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées
Armand a des hochements de tête qui valent toute une vie d'amour. Comment laisser à une autre femme le droit, le soin, le plaisir de souffler sur une cuillerée de soupe que Naïs trouvera trop chaude, elle que j'ai sevrée il y a sept mois, et qui se souvient toujours du sein ? Quand une bonne a brûlé la langue et les lèvres d' un enfant avec quelque chose de chaud , elle dit à la mère qui accourt que c'est la faim qui le fait crier.
Mais comment une mère dort-elle en paix avec l'idée que des haleines impures peuvent passer sur les cuillerées avalées par son enfant, elle à qui la nature n'a pas permis d'avoir un intermédiaire entre son sein et les lèvres de son nourrisson ! Découper la côtelette de Naïs qui fait ses dernières dents et mélanger cette viande cuite à point avec des pommes de terre est une oeuvre de patience, et vraiment il n'y a qu'une mère qui puisse savoir dans certains cas faire manger en entier le repas à un enfant qui s'impatiente.
Ni domestiques nombreux ni bonne anglaise ne peuvent donc dispenser une mère de donner en personne sur le champ de bataille où la douceur doit lutter contre les petits chagrins de l'enfance, contre ses douleurs.
Tiens, Louise, il faut soigner ces chers innocents avec son âme ; il faut ne croire qu'à ses yeux , qu'au témoignage de la main pour la toilette, pour la nourriture et pour le coucher.
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MISE EN BOUCHE LITTERAIRE
24 décembre 2006
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Balzac, Les petits-bourgeois
En ce moment, Mlle Thuillier parut suivie de ses deux domestiques, elle avait la clef de la cave passée dans sa ceinture, et trois bouteilles de vin de Champagne, trois bouteilles de vin de l'Hermitage, une bouteille de vin de Malaga, furent placées sur la table ; mais elle portait avec une attention presque respectueuse une petite bouteille, semblable à une fée Carabosse qu'elle mit devant elle.
Au milieu de l'hilarité causée par cette abondance de choses exquises, fruit de la reconnaissance, et que la pauvre fille, dans son délire, versait avec une profusion qui faisait le procès à son hospitalité de chaque quinzaine, il arrivait de nombreux plats de dessert, des quatre-mendiants en monceaux, des pyramides d'oranges, des tas de pommes, des fromages, des confitures, des fruits confits venus des profondeurs de ses armoires, qui, sans les circonstances, n'auraient pas figuré sur la nappe.
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MISE EN BOUCHE LITTERAIRE
24 décembre 2006
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Balzac, César Birotteau
" Entrez ! " cria Claparon dont la tonalité révéla la distance que sa voix avait à parcourir et le vide de cette pièce où le parfumeur entendait pétiller un bon feu, mais où le banquier n'était pas.
Cette chambre lui servait en effet de cabinet particulier. Entre la fastueuse audience de Keller et la singulière insouciance de ce prétendu grand industriel , il y avait toute la différence qui existe entre Versailles et le wigwam d' un chef de Hurons.
Le parfumeur avait vu les grandeurs de la Banque, il allait en voir les gamineries.
Couché dans une sorte de bouge oblong pratiqué derrière le cabinet, et où les habitudes d'une vie insoucieuse avaient abîmé, perdu, confondu, déchiré, huilé, ruiné tout un mobilier à peu près élégant dans sa primeur, Claparon, à l'aspect de Birotteau, s'enveloppa dans sa robe de chambre crasseuse, déposa sa pipe, et tira les rideaux du lit avec une rapidité qui fit suspecter ses moeurs par l'innocent parfumeur.
" Asseyez-vous, monsieur ", dit ce simulacre de banquier.
Claparon, sans perruque et la tête enveloppée dans un foulard mis de travers, parut d'autant plus hideux à Birotteau que la robe de chambre en s'entrouvrant laissa voir une espèce de maillot en laine blanche tricotée, rendue brune par un usage infiniment trop prolongé.
- Voulez-vous déjeuner avec moi ? dit Claparon en se rappelant le bal du parfumeur et voulant autant prendre sa revanche que lui donner le change par cette invitation .
En effet, une table ronde, débarrassée à la hâte de ses papiers, accusait une jolie compagnie en montrant un pâté, des huîtres, du vin blanc, et les vulgaires rognons sautés au vin de Champagne figés dans leur sauce.
Devant le foyer à charbon de terre, le feu dorait une omelette aux truffes. Enfin deux couverts et leurs serviettes tachées par le souper de la veille eussent éclairé l'innocence la plus pure.
En homme qui se croyait habile, Claparon insista malgré les refus de Birotteau.
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MISE EN BOUCHE LITTERAIRE
24 décembre 2006
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Balzac, L'Envers de l'histoire contemporaine
La salle à manger, entièrement peinte en gris et garnie de boiseries, dont les dessins trahissaient le goût du siècle de Louis XIV, était contiguë à cette espèce d'antichambre où se tenait Manon, et paraissait être parallèle à la chambre de Mme de La Chanterie qui communiquait sans doute avec le salon. Cette pièce n'avait pas d'autre ornement qu'un vieux cartel. Le mobilier consistait en six chaises dont le dossier de forme ovale offrait des tapisseries évidemment faites à la main par Mme de La Chanterie, en deux buffets et une table d' acajou, sur laquelle Manon ne mettait pas de nappe pour le déjeuner. Ce déjeuner, d'une frugalité monastique, se composait d'un petit turbot accompagné d'une sauce blanche, de pommes de terre, d'une salade et de quatre assiettées de fruits : des pêches, du raisin, des fraises et des amandes fraîches ; puis, pour hors-d'oeuvre, du miel dans son gâteau comme en Suisse, du beurre et des radis, des concombres et des sardines. C'était servi dans cette porcelaine fleuretée de bluets et de feuilles vertes et menues qui, sans doute, fut un grand luxe sous Louis XVI, mais que les croissantes exigences de la vie actuelle ont rendue commune.
" Nous faisons maigre, dit M. Alain. Si nous allons à la messe tous les matins, vous devez deviner que nous obéissons aveuglément à toutes les pratiques, même les plus sévères, de l' Église.
- Et vous commencerez par nous imiter ", dit Mme de La Chanterie en jetant un regard de côté sur Godefroid qu'elle avait mis près d' elle. Des cinq convives, Godefroid connaissait déjà les noms de Mme de La Chanterie, de l'abbé de Vèze et de M. Alain, mais il lui restait à savoir les noms des deux autres personnages. Ceux-là gardaient le silence en mangeant avec cette attention que les religieux paraissent prêter aux plus petits détails de leurs repas.
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24 décembre 2006
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Balzac, Illusions perdues
Lucien trouva la porte ouverte par Eve, et s'assit, sans lui rien dire, à une petite table posée sur un X, sans linge, où son couvert était mis. Le pauvre petit ménage ne possédait que trois couverts d' argent, Eve les employait tous pour le frère chéri.
" Que lis-tu donc là ? " dit-elle après avoir mis sur la table un plat qu'elle retira du feu, et après avoir éteint son fourneau mobile en le couvrant de l'étouffoir.
Lucien ne répondit pas. Eve prit une petite assiette coquettement arrangée avec des feuilles de vigne, et la mit sur la table avec une jatte pleine de crème.
" Tiens, Lucien, je t'ai eu des fraises. "
Lucien prêtait tant d' attention à sa lecture qu'il n'entendit point. Eve vint alors s' asseoir près de lui, sans laisser échapper un murmure, car il entre dans le sentiment d'une soeur pour son frère un plaisir immense à être traitée sans façon.
" Mais qu' as-tu donc ? s'écria-t-elle en voyant briller des larmes dans les yeux de son frère.
- Rien, rien, Eve, dit-il en la prenant par la taille, l'attirant à lui, la baisant au front et sur les cheveux, puis sur le cou, avec une effervescence surprenante.
- Tu te caches de moi.
- Eh bien, elle m'aime !
- Je savais bien que ce n' était pas moi que tu embrassais, dit d'un ton boudeur la pauvre soeur en rougissant.
- Nous serons tous heureux, s'écria Lucien en avalant son potage à grandes cuillerées.
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